Petite fille gâtée
Publié le 22 Décembre 2012
C'est en substance ce que je me suis dis de moi même ce soir après avoir eu ma mère au téléphone plusieurs fois de suite.
Peut-être parce que j'ai eu une réaction disproportionnée face à ce qu'elle m'a dit. Toute ma fatigue, mon stress, mon mal-être sont remontés d'un seul coup ce soir.
Il faut que je m'y fasse, Noël ne sera pas tel que je me l'étais imaginé. Et j'ai encore un peu de mal à m'y faire. Alors je sais que certains ne passent pas Noël avec tous leurs enfants, ou bien sans leur conjoint, sans leurs parents... Mais merde, là je parle de moi.
Moi qui ai attendu ces vacances depuis 4 mois. Qui prépare mes cadeaux depuis plus d'un mois. Qui se faisait une joie de revoir toute sa famille, de passer du temps ensemble, des soirées, des réveils. Moi qui adore Noël.
Et voilà. Ca ne va pas se passer de cette manière.
La faute à pas de bol.
La faute à la vie qui fatigue le coeur de mon papa.
Mon papa qui a besoin de repos pour l'opération prévue vendredi prochain.
Et du repos en ayant tous les enfants et les petits enfants à la maison pendant les 5 prochains jours, c'est pas ce qu'on appelle du repos.
Alors, quand ce soir, ma maman au téléphone m'a dit "vous irez dormir chez Bidule avec les enfants".. j'avoue que j'ai craqué. J'avoue que je l'ai mal pris. Et je ne sais pas trop pourquoi au final.
C'est vrai, qu'est ce que ça peut nous faire d'aller dormir deux bornes plus loin.
Je pense que mon imaginaire a été frustré. L'image, l'idée de ce que je me faisais de ces fêtes s'est brisée et merde.
Je m'en veux, parce que je pense que j'ai fait de la peine à ma maman.
Ma maman qui a porté cette semaine dans ces bras. Nous, lui, elle... Qui a fait le ménage en attendant les résultats de la corono parce que comme ça le temps passe plus vite. Qui était bien contente que nous arrivions tous pour être avec lui. Et qui doit au final prendre la décision de nous séparer parce que oui, il est fatigué. Et que je vais être honnête, ma fille est fatiguante. Très fatiguante. Et que mon père n'a pas besoin de ça.
Mais voilà ma frustration est sortie ce soir. Et j'ai pleuré. Beaucoup. Au téléphone, et aussi dans les bras de l'Homme. Et j'ai encore une boule dans la gorge.
Ce soir, c'est dur.
Demain est un autre jour. Il faut les vivre comme ils viennent. A moi d'en faire de belles journées avec de beaux moments... Et ne pas me priver de joies à cause d'un mauvais état d'esprit. Demain.