Sur le chemin
Publié le 7 Octobre 2016
Il est 7h30.
Hop hop hop, on met ses chaussures, son gilet. On chope une veste "au cas-z-ou" (rappelle toi, j'habite dans le Sud), on attrape les cartables, bisous papa et zou...
En route les poules, en avant Guingamp, à Créteil.... (sauras-tu retrouver LA référence?).
Il est déjà là, on est un poil juste les gars. Ce jeune garçon qui descend de la colline tous les matins. Avec son sac blanc en bandoulière, sa chemise à carreaux rouges et noirs. Il se dirige vers le lycée à coté de la maison et à sa progression sur le chemin, je sais si on est bien, un peu juste ou carrément à la bourre. Il est tout seul, et chaque matin je m'imagine qu'elle est sa vie de lycéen. Et puis parfois le soir, je le recroise alors qu'il remonte la colline. Et là je suis heureuse, il est accompagné par un copain.
Hop, on se lance dans la grande montée pour arriver à l'école. Tout en haut de la colline, il y a des résidences. Et d'une de ces résidences, sort une jeune fille avec ses deux minis chihuahua. Elle est grande, blonde, élancée et tient en laisse ses mini-rats avec son téléphone dans les oreilles.
On arrive au drive. Crotte, le gars qui livre les repas est encore garé sur la piste de drive. Hop, ils sortent de la voiture. Dernières recommandations, bisous maman, bisous mes poussins. Je les regarde de ma voiture passer le portail. C'est bon, ils sont rentrés.
Demi-tour, et je redescends la colline. Je croise ce papa qui emmène sa fille à pied au collège. Tous les matins. Tous les matins, je les vois discuter ensemble tranquillement sur le chemin. Je repasse devant la maison. Tout va bien. Et là, c'est le bal des lycéens, ça squatte les abords du lycée, ça papote, ça fume, ça écoute de la musique. Je les regarde et ça me donne une idée de la mode vestimentaire du temps. Des joggings resserrés en bas pour les garçons, si possible assortis à la veste (c'est d'un moche), les cheveux longs systématiquement pour les filles. Jeans moulants, grands pulls... Surtout se fondre dans la masse, peu de couleurs, du noir, du gris, du kaki. Ça sort des bus qui arrivent des villages, ça traverse n'importe où mais surtout pas sur les passages piétons. Ça prend son temps en ignorant tout ce qui n'est pas de leur monde.
Et voilà le monsieur en vélo. Avec sa sacoche dans son panier devant. Son gilet jaune et ses pinces de pantalons. Il porte un casque. Quel que soit le temps qu'il fait, il est là.
Tiens, les bonnes soeurs sont de sortie. Normal, on est vendredi, elles attendent le bus. Je ne connais pas leur destination. La cathédrale ?
Un dernier tournant, mon badge, je suis arrivée. J'attends que le portail du parking s'ouvre en cherchant fébrilement mon rouge à lèvre puisque ce matin je n'ai croisé aucun feu. Un dernier coup d'oeil dans le miroir. Check.
Je suis arrivée. La journée peut commencer.
Et toi ton chemin du matin ? du soir ? Ta BO ? Tu peux répondre ici, sur ton blog, sur FB. Lâche toi !
En prime, ma BO de ce matin :