des poneys multicolores
Publié le 28 Octobre 2015
Une histoire que m'a rapporté l'Homme hier soir.
Ronald Reagan l'a raconté lors d'une interview mais elle est naturellement beaucoup plus ancienne que ça.
"Voici une histoire concernant deux jumeaux identiques. L'un était un éternel optimiste. "Tout marche comme sur des roulettes", avait-il l'habitude de dire. Son frère jumeau, lui, était un pessimiste triste et sans espoir. Inquiets, les parents des jumeaux consultèrent un psychologue.Le psychologue proposa aux parents un plan d'action destiné à équilibrer la personnalité des jumeaux."Le jour de leur anniversaire, emmenez-les dans des pièces séparées lorsqu'ils ouvriront leurs présents. Donnez au pessimiste les plus beaux jouets que vous pouvez vous permettre et donnez à l'optimiste une boîte de fumier.
Les parents suivirent le conseil du psychologue et observèrent attentivement les résultats.Lorsqu'ils s'approchèrent de la pièce où le jumeau pessimiste avait déballé ses présents, ils l'entendirent clairement se plaindre:"Je n'aime pas la couleur de cet ours..Je parie que ce truc ne fonctionnera pas longtemps...Je n'aime pas ce jeu...Je connais quelqu'un qui a une plus grosse voiture que celle-ci...Puis, les parents traversèrent sans bruit le couloir et espionnèrent le jumeau optimiste qui se trouvait dans l'autre pièce. Il jetait gaiement du fumier dans les airs. Il riait."J'ai deviné! Derrière tout ce fumier doit sûrement se trouver un poney!"
Alors je suis une éternelle optimiste. Et aujourd'hui je préfère me dire que j'ai de la chance d'avoir un Homme qui a pu prendre deux jours de congé de rab au débotté, de la chance d'avoir pu également posé deux jours assez facilement alors qu'au boulot c'est la misère coté présence des collègues. J'ai de la chance d'avoir un aéroport juste à coté qui me permettra de monter dans le Nord tout à l'heure. Et de la chance parce que demain je pourrais dire au revoir.
Demain sera le temps des larmes. Et du souvenir.
Le souvenir de mon oncle, mon parrain, bon-vivant, un peu bougon parfois mais le cœur sur la main. Le mari de ma tante, ma marraine, qui nous a quitté il y a déjà 10 ans. Et demain, j'entourerai ses enfants, ses petits-enfants, sa famille, mes oncles et tantes, mes cousins. Et tous ensemble, on lui souhaitera des retrouvailles heureuses avec ceux qui sont déjà là-haut.
Je penserai aussi aux deux mamans parties ces deux dernières semaines. A Laetitia, à Jean-Mi et à leurs familles.
Mais je veux continuer à croire que derrière tout ce fumier, il y a des poneys multicolores qui se promènent au milieu des arcs-en-ciel (copyright Baptiste Beaulieu).