les voisins le retour...
Publié le 5 Août 2012
Chacun ses voisins tu me dira (là nous sommes d'accord, je pense à l'une d'entre nous!)
Tu te souviens probablement que je t'avais parler de mes mystérieux voisins d'en face. Si tu n'es pas au courant, va lire là (Enigme) et là (Enigme - suite) pour comprendre pourquoi je m'interesse de prêt à la maison d'en face (hormis le fait que je suis curieuse comme une petite vieille).
Bref, depuis le départ des indélicats, la maison est restée "dans son jus" tout l'hiver.
Et puis au printemps, vent d'agitation de l'autre coté de la rue. Douze milliards de personnes sont passé travailler dans cette maison. Des gars qui s'occupaient des volets, puis de la haie qui allait au delà du trottoir, puis d'autres encore avec tractopelle et toussa toussa.
Bon, déjà le coup du tractopelle, autant te dire que ça a mis le fun dans la rue... Si nous, nous sommes aux premières loges pour suivre le bazar d'en face, comme ce n'est pas le cas du reste des voisins, ils sont tous passé un par un pour voir l'avancée du chantier.
Et quel chantier.
La frappa-dingue de proprio d'en face a décidé de mettre une piscine. Sachant que la maison est une grosse bicoque sur une petite parcelle... et que la place disponible pour mettre une piscine doit faire 4 mètres de large. Donc c'est avec grand intérêt que nous avons suivi l'affaire. Et voilà le travail.
Ouai comme ça t'imagine mal hein... Je précise donc que c'est le coin du terrain.. mais tu va comprendre, je te mets une autre photo.
Donc voilà le truc. Derrière le portail, avec vue direct sur la rue, j'ai donc la piscine...
La photo est prise de chez moi. Derrière mon portail à moi.
Comme je suis une fille partageuse, je te mets des photos de la "déco" du jardin autour de la piscine.
Si si, tu vois bien. La barjotte d'en face, elle fait de la "déco" de jardin avec des fleurs de cimetière... bien moches, bien poussiéreuses, bien fausses quoi.
Et je te le donne dans mille. Elle a fait tout ces efforts pour louer la maison pendant les vacances.
Et les premiers locataires sont arrivés hier soir vers 18h....et vers 19h, ils étaient en train de pleurer dans la rue.
Parce que bon, ils ont eu quelques déconvenues. L'état de la maison, la piscine dans la rue, la vaisselle inexistante, la propreté plus que douteuse des sanitaires, des prises de courant à nu... tout ça pour 1000 euros la semaine. Oui tu as bien lu. 1000 euros. Ils avaient réservé pour deux semaines.
Donc après une grosse enguelade avec la frappa-dingue, ils lui ont tendu les clés, ont perdu 500 euros de caution et se sont retrouvés dans ma rue hébétés et fatigués.
Parce que bon, ils venaient quand même de la région parisienne par la pire journée de route de l'année. Rappelle toi, hier c'était journée noire en terme de circulation...
Et puis, les deux familles là, elles étaient à la rue, à 19h, dans une région qu'elles ne connaissaient pas et sans logement début août. Comme je sortais pour rentrer les voitures dans notre allée (non, ça c'est l'excuse, la vraie raison c'est que je suis méga curieuse donc je suis allée voir, et je n'étais pas toute seule, il y a avait aussi le fils de ma vieille voisine). Euh, bref, comme j'étais dehors, j'ai discuté un peu avec eux. Et puis je suis rentrée chez moi. J'ai imprimé tous les numéros de téléphone des campings aux 50km à la ronde et je leur ai donnés.
Que faire de plus. J'aurais aimé pouvoir les herberger mais ma maison n'est pas bien grande et là, ils étaient 8 et deux chiens.
J'étais quand même dégoûtée pour eux. Je suppose que ça arrive régulièrement ce genre de chose. On voit plein de reportages sur des vacances qui tournent mal, dans des endroits supposément idylliques et puis grosse déception. Mais là, la déception était en face de chez moi et je l'ai vécu en direct.
J'espère qu'ils ont trouvé de quoi se loger.
J'ai le souvenir d'une chambre d'hôtel à Barcelone qui nous avait fait un drôle d'effet à l'Homme et moi il y a quelques années, genre la seule lumière était un néon et il n'y avait qu'une serviette et l'eau était froide...mais on était jeune, alors on passe sur beaucoup de choses (au passage, la pension était située Carrer Santa Ana, là où se déroule une partie de l'action de L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon, fin de la parenthèse).
Et toi, des grosses déconvenues en voyage ? Au point de quitter l'endroit où tu devais loger ?
Je ne te parles pas des resto, qui n'est jamais parti avant la fin tellement c'était infect ?